La plante et ses sens

La plante et ses sens.
Auteur : Daniel Chamovitz.
Edition : Buchet-Chastel, Paris, 2018.
Collection : La Verte. 
Prix : 12 euros.

Juste après avoir lu L'intelligence des plantes de Stefano Mancuso et Allesandra Viola, j'ai pris un peu par hasard cet ouvrage à la médiathèque. Il y a de nombreuses similitudes, notamment dans la description des sens de la plante. Mais alors que S. Mancuso met un point d'honneur à vouloir réhabiliter le règne végétal, très souvent dénigré par les scientifiques au profit du règne animal, Daniel Chamovitz, spécialiste en biosciences végétales à l'université de Tel Aviv, semble plutôt vouloir montrer qu'homme et végétal ne sont pas si différents.

Dans cet ouvrage, chaque faculté (vue, odorat, toucher, ouïe, orientation et mémoire) est décrite dans ses spécificités humaines et en quoi elle est (ou non) transposable au monde végétal. Dans un langage clair, Daniel Chamovitz étaie ses propos en racontant de nombreuses expériences, critiquant parfois leur manque de rigueur scientifique. Les explications d'un monde incroyablement complexe le sont parfois mais restent la plupart du temps très accessibles.

Quelques spoilers :
- les plantes sont sourdes et n'ont pas de préférence pour la musique classique, comme le laissait entendre la chanteuse mezzo-soprano Dorothy Retallack après diverses expériences, mais qui ne portaient que sur 5 specimens et qui n'ont été reproduites qu'un nombre insuffisant de fois pour avoir une valeur scientifique.
- La cuscute sent et reconnait le parfum de la tomate parmi d'autres odeurs (dont des odeurs synthétiques de tomate) !
- Les plantes ne ressentent pas de la douleur : cela ne leur servirait à rien car elles ne peuvent pas fuir. Elles ne sentent que des stimulations mécaniques et peuvent y donner une réponse unique, afin de s'adapter à leur environnement.